Chères et chers collègues,
Au seuil de ce nouvel an, les membres du conseil d’administration et moi-même vous présentons nos meilleurs vœux de bonheur et de santé pour 2022. Que cette nouvelle année voie la réussite de vos projets personnels et professionnels, la fin de la crise sanitaire et le retour à la vie d’avant, sans masque ni distanciation sociale, ni distanciel.
Le déploiement du BUT continue cette année, accompagné d’une baisse des volumes horaires en langues pour la plupart des spécialités. Notre courrier de décembre dernier a suscité une réponse de la part de quelques PACD (7 sur 24) et du président de l’ADIUT, nous indiquant que les langues trouveront leur pleine place dans l’adaptation locale et les SAÉ, qui permettront de remédier aux limites que nous avons pointées dans notre lettre.
Nous l’espérons mais la part locale des volumes horaires en langues n’étant pas garantie, elle sera soumise au libre arbitre des instances locales et dépendra de notre énergie et de notre courage à défendre dans notre département les langues. Nous vous encourageons à résister pour préserver ces heures. Il est vivement souhaitable que nous revenions à la sanctuarisation des 150 heures prévues initialement en 2020 par la note de cadrage de la DGESIP ; c’est ce que nous avons demandé, au nom de l’APLIUT. Ensemble, nous sommes plus forts, continuons de faire de l’enseignement des langues une nécessité comme le rappelait en 2018 au congrès de Toulouse Anne Azam-Pradeilles, fondatrice de l’association. Affirmons avec force que pour faire développer des compétences en langues étrangères, il ne s’agit pas de faire passer une certification mais d’allouer un minimum d’heures d’enseignement aux langues. A l’heure où l’on impose l’obligation vaccinale, imposons l’obligation linguistique (après la certification obligatoire) !
Côté certification en anglais, nous sommes de moins en moins optimistes quant à la réponse du Conseil d’Etat ; pour l’instant, il n’y a pas d’avancée réelle, il faut attendre que le Conseil appelle l’affaire à l’audience. Certaines universités ne conditionneront pas la diplomation à la passation de la certification cette année, ce qui est une excellente nouvelle, alors que d’autres ont choisi le prestataire et demandent aux enseignants de langues de gérer la passation de la certification, parfois sans rémunération en contrepartie. D’autres encore sont sur le point de lancer leur appel d’offres pour la faire passer cette année. L’APLIUT et les autres associations font toujours front commun face à la mise en place de cette certification au niveau national mais localement il faut espérer que devant l’organisation complexe pour des milliers d’étudiants, les universités renoncent, ainsi que le gouvernement devant l’inégalité de traitement des étudiants sur tout le territoire.
En 2022, l’APLIUT continuera à jouer son rôle de défense des langues et à relever les défis, pour citer de nouveau Anne Azam-Pradeilles « Effort, défi, travail, amitié ont été les maîtres-mots de cette magnifique aventure humaine » qu’est notre association, continuons à cultiver ces valeurs pour le bien commun et célébrons avec vous ce grand moment de retrouvailles en présentiel lors de notre prochain congrès à Strasbourg portant sur les pédagogiques innovantes en langues de spécialité du 9 au 11 juin 2022. N’hésitez pas à nous envoyer des propositions d’ateliers, il en est encore temps.
(après quelques notions d’occitan, initions-nous à l’alsacien…)
Au plaisir de vous retrouver à l’IUT de Schiltigheim pour de fructueux échanges pédagogiques !
Apliutement vôtre.
Danielle Joulia
Présidente de l’APLIUT
Pour le CA