CONGRÈS 2018

TOULOUSE, mai - juin

L’internationalisation des formations et l’enseignement / apprentissage des langues

Le 40ème congrès de l’Apliut s’est déroulé à Toulouse, du 31 mai au 2 juin 2018, sur le thème L’internationalisation des formations et l’enseignement / apprentissage des langues.

Près de 200 enseignants, enseignant-chercheurs, didacticiens, ont participé au 40ème Congrès de L’APLIUT organisé sur le site du département Informatique de l’IUT de Toulouse. Un Congrès particulier car il célèbrait les 40 ans d’existence de l’association. C’est donc Anne Azam-Pradeilles, fondatrice de l’APLIUT qui a ouvert le Congrès au côté de la présidente actuelle Joëlle Farigoux.. Un grand merci également à Danielle JOULIA, responsable de l’organisation du Congrès de Toulouse.

Un bain de culture occitane

Reçus à la Mairie de Toulouse, les Congressistes ont pu apprécier les mots d’ouverture exprimés par Mr François Chollet, en charge des Relations avec les Universités, dans la salle des Illustres: « l’apprentissage d’une langue est un plaisir » a t-il déclaré, rappelant les mots du philosophe, « la langue est le miroir de l’entendement ». Mr Chollet a donc rappelé la valeur d’ouverture que représente la connaissance d’une langue autre que la sienne, langue nouvelle qui devient « témoin de l’évolution et résultat d’un apprentissage ». Le lien entre la langue et la culture était aussi au rendez-vous avec les interventions du professeur Jean Sibille, chargé de recherche au CNRS, sur l’histoire de la langue Occitane, et de Jean-Francois Laffont, président de Convergencia Occitana, qui a mis l’accent dans son discours enthousiaste sur les valeurs essentielles de l’histoire de l’Occitanie, à savoir le Savoir Vivre Ensemble et la Noblesse de Coeur.

Jean-François Laffont, la passion de l’Occitanie

Le 40ème Congrès de l’APLIUT a été ouvert par la fondatrice de l’Association Anne Azam-Pradeilles

« L’APLIUT, Une magnifique aventure humaine et professionnelle »

Anne Azam-Pradeilles, Fondatrice de l’APLIUT, a rendu au cours du 40ème Congrès de l’APLIUT, qui vient de prendre fin à Toulouse, un vibrant hommage aux pionniers de l’Association ainsi qu’à leur successeurs, actuel ou anciens président(e)s, qui ont su par leur engagement et leur enthousiasme « donner au secteur LANSAD ses lettres de noblesse ». Elle a également rappelé que la revue de l’Association, émanation des recherches en didactiques réalisées dans le cadre des Congrès de l’APLIUT, fêtera ses 40 années d’existence en 2020. « Effort, défi, travail, amitié ont été les maître-mots de cette magnifique aventure humaine », a déclaré Anne Azam-Pradeilles, ajoutant: « Nous savions qu’il fallait faire de l’Enseignement des Langues une nécessité ». Une affirmation qui conserve toute sa force et son actualité en 2018, à un moment où les IUTs entament un nouveau virage avec un diplôme en trois ans et une internationalisation souhaitée dans la formation.

Les mâles au choeur de tolosa

Enfin, les Congressistes sont entrés de plein pied dans la culture et la langue occitane en écoutant le choeur polyphonique « Les Mâles au Choeur de Tolosa ».

Bravo à Danielle Joulia et aux enseignantes de Toulouse pour l’organisation de ce 40ème Congrès

L’internationalisation des Formations et L’Enseignement / Apprentissage des Langues

Près de 200 enseignants, enseignant-chercheurs, didacticiens, ont participé au 40ème Congrès de L’APLIUT organisé sur le site du département Informatique de l’IUT de Toulouse. Un Congrès particulier car il célèbrait les 40 ans d’existence de l’association. C’est donc Anne Azam-Pradeilles, fondatrice de l’APLIUT qui a ouvert le Congrès au côté de la présidente actuelle Joëlle Farigoux.. Un grand merci également à Danielle JOULIA, responsable de l’organisation du Congrès de Toulouse.

Swap-shops 2018

Les documents des swap-shops sont mis à disposition des adhérents peu après le congrès. Cliquez ci-dessous pour accéder à un contenu exclusif.

Mot de la présidente

Pendant ces trois jours, on nous a présenté des expériences mises en place, et on a eu, je crois, un bon aperçu du dynamisme qui anime les enseignants de langues à l’université et en IUT, bien sûr.

Améliorer l’attractivité des formations est un des fondements de cette internationalisation. Améliorer le niveau de langue, améliorer le niveau de connaissance des étudiants – dans des limites que l’on peut questionner et qui l’ont été lors de ce congrès, font aussi partie de l’enjeu des démarches pour l’internationalisation des formations.

Mais pour conclure ces trois jours, je souhaiterais mettre l’accent ailleurs ; ce qui m’a le plus touché, ce sont ces petites phrases entendues dans les conférences ou dans les ateliers :

« accepter le défi de l’étrangeté, soutenir l’humanisme » (Anne Marie O’Connell) ;
« utilisation de la diversité » pour construire « une citoyenneté globale » (Lesley Graham).

Et si l’on adopte ce terme de diversité, ne le cantonnons pas aux individus, au public étudiant, il s’agit aussi des langues, de toutes les langues, sans hiérarchie de valeur, en les opposant pourquoi pas, mais seulement dans le but que ces comparaisons nous enrichissent dans la compréhension, dans l’appréhension de la langue de l’Autre.

L’internationalisation, c’est aller vers l’Autre ; c’est tenter le défi de dépasser ce besoin humain de classifier, de catégoriser ; bref, c’est aller au-delà ou par deçà stéréotypes et préjugés, avec les difficultés de les déloger dans les profondeurs de l’esprit. Il nous faut viser à pratiquer et à enseigner une communication (un « parlé, une écoute et une prononciation » selon les mots de Alice Henderson) qui est orientée vers l’Autre.

Oser aller rencontrer l’Autre, c’est également oser aller se rencontrer ; c’est apprendre les codes et les normes de l’Autre mais c’est aussi reconnaître ses propres codes, ses propres normes, pour les apprivoiser et pour les dépasser. Pour conclure avec les mots de Jean-Claude Beacco : il faut « apprendre la liberté » et, pour ma part, apprendre la liberté, et j’ajouterais raisonnée, en conscience, c’est bien comme ça que j’entends mon métier d’enseignante.

Diversité, voyage vers l’Autre et liberté : c’est aussi ce qui anime l’APLIUT depuis 40 ans et pour les décennies à venir !

Bon anniversaire APLIUT !

Un merci particulier à Anne Azam-Pradeilles et à ses camarades des premiers jours pour leur présence parmi nous ;

Merci à l’équipe organisatrice de Toulouse et tous ceux et toutes celles qui ont su nous accueillir si chaleureusement ;

Merci à vous tous et à vous toutes et retrouvons-nous à Epinal en 2019 !
Et je déclare clôt le 40ème congrès de l’APLIUT

J. Farigoux, Présidente de l’APLIUT
Discours de fermeture du Congrès de Toulouse – Samedi 1er juin 2018

En marge du Congrès, le laboratoire LAIRDIL, (Laboratoire inter-universitaire de recherche en didactique LANSAD) a entrepris une étude pilote autour de la « Construction du savoir enseignant » dans le secteur Lansad, qui se trouve dans le sillage du chapitre 2 « LANSAD » du Livre Blanc de la SAES 2018.

En effet, la dimension « enseignante » est un enjeu majeur dans le développement de compétences enseignantes adaptées et dans la recherche en didactique des langues appliquée au secteur LANSAD, et notamment : en épistémologie, en didactique et en ingénierie didactique/pédagogique. Cette enquête a été présentée par Claire Chaplier, maîtresse de conférence HDR, directrice du LAIRDIL.